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La wwoofing et le couchsurfing sont deux  solutions d’hébergement prisées par les voyageurs en Visa Vacances-Travail en Australie. Pour économiser de l’argent bien sûr, mais aussi pour  vivre une expérience culturelle enrichissante, agrémentée (le plus souvent) de belles rencontres.  Blandine Mingret, qui séjourne en Australie dans le cadre d’un Working Holiday Visa, a fait du wwoofing et du couchsurfing les deux piliers de l’organisation pratique de son voyage.  Elle livre le récit de ses expériences et donne de nombreux conseils pratiques aux futurs wwoofers et couchsurfers pour faciliter leur démarche, avec quelques astuces pour économiser de l’argent au fil d’un voyage en Australie.

 

 

Australie n’ Zélande – Pouvez-vous vous présenter brièvement, et retracer le parcours qui vous a amenée jusqu’à Alice Springs en Australie ?

Blandine Mingret – Je suis Blandine, j’ai 26 ans, je suis peintre, curieuse et surtout voyageuse. Durant mes études d’art, j’étais partie étudier une année à Bogota en Colombie. Ce périple outre-Atlantique avait été pour moi très bénéfique. Une fois mes études terminées, j’ai alors souhaité renouveler l’expérience de vivre une année à l’étranger.

Mais cette fois-ci, ce serait ailleurs et d’une manière différente… Mon but était à nouveau de découvrir de nouveaux horizons, de nouveaux paysages, une nouvelle langue, une nouvelle culture mais surtout de nouvelles personnes. J’ai choisi l’Australie.

Je suis arrivée à Brisbane à la fin du mois d’octobre 2011 où je suis restée deux mois, j’ai ensuite visité Sydney pour les fêtes de fin d’année, la Tasmanie, Melbourne, j’ai vendangé un mois et demi dans la région d’Adelaide, j’ai traversé le Désert du Nullarbor, découvert Perth et sa région, la côte ouest, je suis restée récemment une semaine à Darwin puis ai pris la route mercredi dernier pour traverser le Désert de Tanami et arriver à Alice Springs où je suis aujourd’hui.

N’ayant pas les moyens et l’envie d’acheter un véhicule, il m’a fallu trouver bien des astuces pour me déplacer et être hébergée.

N’ayant pas le budget pour réserver des billets de bus ou de train, de payer des nuits d’hôtel ou des loyers, j’ai découvert le covoiturage et surtout le couchsurfing et le wwoofing.

Basés sur un principe d’échange et complètement gratuits, les concepts de couchsurfing et de wwoofing ont révolutionné mon voyage, ils m’ont permis de faire des économies mais surtout de très belles rencontres !

Australie n’ Zélande – Le wwoofing et le couchsurfing sont deux « piliers » de votre voyage en Australie, pouvez-vous expliquer la différence entre ces deux modes d’hébergement gratuit ?

BM – Ces concepts sont différents.

Le couchsurfing consiste à être hébergé une ou plusieurs nuits chez l’habitant. Ou alors d’héberger un ou plusieurs voyageurs chez vous.

Quand je suis hébergée, j’aime faire des courses avant d’arriver et cuisiner un bon petit plat pour mes hosts, ou alors apporter une bouteille de vin. Nous passons souvent une agréable soirée à partager un bon repas et pleins d’anecdotes. Pour bénéficier de cet échange, vous pouvez vous inscrire gratuitement sur couchsurfing.org

Le wwoofing consiste à travailler bénévolement dans une ferme entre 2 à 6 heures par jour, entre 4 à 7 jours par semaine, en échange des repas et de l’hébergement. Pour participer, inscrivez-vous sur helpx.net (20 AUD pour deux années, offres valables dans tous les pays au monde) ou sur wwoof.com.au (65 AUD pour une année en Australie).

Australie n’ Zélande –  Qu’est-ce que le wwoofing a apporté à votre expérience de voyage en Australie, outre bien sûr l’aspect économique ?

BM – Le wwoofing m’a bien sûr permis d’économiser de l’argent. Bien souvent, durant mes semaines de wwoofing je n’ai pas dépensé un dollar, et c’est appréciable ici, la vie australienne étant bien plus chère qu’en Europe. Et en tout et pour tout, durant sept mois de voyage, j’ai dû payer peut-être 3 nuits de backpacker (auberge) et 5 nuits de camping.

Le wwoofing m’a surtout permis de faire de belles rencontres : une famille formidable à Capel où mon job était certains jours de jardiner et d’autres d’animer des ateliers de peinture pour leurs enfants, un couple de jeunes retraités australo-allemands en Tasmanie, une mamie d’origine écossaise très drôle à Darwin, toute une communauté de hippies à Hobart et parfois des collègues venant du monde entier (Hong Kong, Canada, Hollande, Norvège).

Et puis j’ai également appris beaucoup sur l’activité agricole  : jardiner, cueillir des fruits, faire de la confiture, s’occuper des animaux, cuisiner des plats typiques et même chasser des perroquets !.

Tous mes hosts m’ont également aidé à améliorer mon anglais et fait découvrir de nombreux aspects de la vie australienne. J’ai souvent participé à la confection de repas australiens, suis allée à des fêtes de villages, des compétitions sportives, des repas de famille…

Australie n’ Zélande – Et le couchsurfing ?
BM – Je risque de me répéter, mais le couchsurfing m’a permis de faire de sympathiques rencontres. Rencontrer de nouveaux gens, découvrir leurs habitudes, leurs idées, leurs opinions était vraiment le but de ma venue ici.

J’ai rencontré des gens très différents mais toujours intéressants : un directeur d’école un peu déjanté sur le parcours de la Great Ocean Road, une sympathique maman ayant deux adolescents dans la Barossa Valley, un adorable couple de globe-trotteurs à Perth, un hippie à Exmouth, un jeune policier dans la région du Kimberley (nord de l’Australie-occidentale), un pompier assez funky à Darwin, etc.
A mon arrivée en Australie, j’étais déçue de rencontrer beaucoup d’Européens et de parler si souvent français et espagnol (les deux langues que je parle couramment).

Le couchsurfing et le wwoofing m’ont permis de mettre ma déception de côté, de rencontrer plus d’Australiens et d’être vraiment intégrée au cœur de différentes familles australiennes !

Australie n’ Zélande –  Quels conseils donneriez-vous à des voyageurs « budget » qui s’interrogent sur l’une ou l’autre de ces solutions : comment prospecter sur place, quelles sont les règles d’or à respecter, les pièges à éviter  ?

BM – Pour faire du couchsurfing et du wwoofing, la prospection se réalise par Internet. Pour le wwoofing avec Wwoof.com, elle se fait via un livret que vous recevez où toutes les coordonnées des fermes sont inscrites.

Quoiqu’il en soit, je vous conseille lors du premier contact avec votre prochain host de vous présenter un peu, d’expliquer votre requête et de poser toutes vos questions : quelles sont leurs disponibilités ? Quel sera le lieu où vous allez dormir ? Combien de wwoofers accueillent-ils en même temps ? En quoi consistera le travail ? Ont-ils accès à un accès à Internet disponible pour vous ? Cela vous permettra de ne pas avoir de surprise et de montrer à votre futur host que vous êtes intéressé(e).

Sur HelpX.net et Couchsurfing.org, lisez les références que les personnes ont laissées après leur passage, ça permet d’être sûre d’arriver chez des gens honnêtes et fiables.

Et la règle d’or est bien entendu de respecter les lieux et les hosts qui vous accueillent, mais aussi de prévenir si votre date d’arrivée est modifiée ou annulée.

N’oubliez pas que vos hosts pourront également laisser une référence vous concernant sur votre profil après votre passage. Des mauvaises référence sur votre profil ne donneront pas envie à vos prochains hosts de vous accueillir.

Australie n’ Zélande – Pour finir, dans le même esprit que le wwoofing et le couchsurfing, pourriez-vous partager quelques astuces pour voyager moins cher en Australie ?

BM – Pour l’hébergement, le couchsurfing et le wwoofing sont, comme je l’ai dit, de très bonnes astuces.

Pour les déplacements, j’ai découvert les « lifts » (covoiturage). J’ai pour cela souvent répondu ou poster des annonces sur les sites Internet suivant : Gumtree, Australia-australie, HelpX, Couchsurfing et sur des groupes Facebook dédiés à l’Australie. Pour les vols, la compagnie aérienne « Jetstar » propose de très bons prix.

Pour la nourriture, « Coles » et « Woolworth » vendent des produits abordables. Sur la côte Est, les magasins discount « Aldi » proposent des prix imbattables.
Pour le téléphone, je suis chez Crazy John’s (Vodaphone), avec mon plan prepaid, la minute de communication coûte 10 centimes et le texto 1 centime. Mais Telstra est certes plus cher mais a l’avantage de couvrir l’ensemble du pays.
Pour l’achat d’habits, parfois nécessaire durant le passage d’une région tropicale à une région plus froide, ou au début d’une saison de fruitpicking par exemple, les dépot-ventes ou « Second Hand Shop » m’ont été d’une grande aide.

Et pour Internet, n’oubliez pas que toutes les Library (bibliothèques municipales) mettent à disposition le wifi gratuits !

Blandine Mingret

Article de Laurent Ozn'Z

Expert de la recherche d'emploi à l'international, passionné par l'Australie et la Nouvelle-Zélande, je suis le créateur de Australienzelande.fr et Travail-Australie.fr, deux sites consacrés aux opportunités de travail et d'immigration en Oz et NZ. Je suis l'auteur du guide "Médecin en Australie" (107 pages, 2015), guide d'orientation professionnelle pour les médecins francophone souhaitant exercer et émigrer en Australie. Si vous souhaitez témoigner sur ce site, y apporter votre contribution ou partager votre expérience, contactez-moi : http://australienzelande.fr/contact

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