Mélanie réside à Brisbane depuis 4 ans, où elle travaille dans un cabinet d’architecture. Comme de nombreux Français installés en Australie après avoir trouvé un emploi localement, elle a obtenu dans un premier temps un visa de travail temporaire de type « Subclass 457 », avec l’appui de son employeur (« sponsor »).
Quelles sont les particularités et les conditions d’obtention de ce visa de travail ? Quelles démarches effectuer par la suite pour obtenir le statut de résident permanent ?
L’éclairage de Mélanie sur ces deux étapes cruciales d’un parcours d’immigration en Australie.
Mélanie édite son propre blog où elle raconte sa vie à Brisbane, entre voyages, rencontres, et évènements qui marquent son quotidien.
Australie n’ Zélande – Est-ce que vous pouvez vous présenter en quelques lignes, et retracer le parcours qui vous a amenée à vous expatrier en Australie ?
Mélanie – Au cours de mes études d’architecture, j’ai eu la chance de pouvoir faire un échange d’un an en Australie à Brisbane, c’était en 2004. Ce fut une expérience fantastique avec de nombreuses rencontres, beaucoup de voyages et encore plus de soirées (et… un tout petit peu d’études !).
J’ai eu un véritable coup de cœur pour le pays et j’ai découvert un mode de vie finalement assez différent de la France. Je ne pouvais bien sûr par rester plus longtemps à ce moment-là car je n’avais pas fini mes études et je suis rentrée à Grenoble en me disant qu’un jour je reviendrai.
« J’ai trouvé un poste dans une agence d’architecture à Brisbane »
Puis un concours de circonstances a fait que je suis partie pour New York pour faire mon stage de fin d’études avant de travailler pendant 2 ans en France. Trois ans plus tard, j’avais toujours l’Australie en tête et un beau jour ça m’a pris et je me suis dit qu’il fallait que je retente l’aventure australienne : je suis venue en vacances en 2007 avec une pile de CV et beaucoup d’espoir !
J’ai eu de la chance et j’ai trouvé un poste dans une agence d’architecture à Brisbane pour ce qui ne devait être qu’une expérience de 2 ans.
5 ans plus tard je suis toujours là… J’ai aujourd’hui changé d’agence mais je suis toujours architecte et j’habite toujours à Brisbane avec mon copain néo-zélandais.
Australie n’ Zélande – Beaucoup de personnes souhaitant s’expatrier en Australie s’interrogent sur le fonctionnement du visa « State-Sponsorship ». Comment cela fonctionne-t-il exactement, et quelles démarches avez-vous effectuées pour décrocher un emploi, et obtenir votre résidence temporaire, puis permanente ?
Mélanie – Je n’ai pas bénéficié d’un visa sponsorisé par l’état du Queensland, simplement car les états ne sponsorisent pas des étrangers sur des visas de travail temporaires mais peuvent sponsoriser dans certains cas seulement l’étape d’après qui est la résidence permanente.
« Une liste de métiers définis peuvent bénéficier du visa 457 »
Au départ, j’ai trouvé un emploi dans une agence d’architecture à Brisbane et mon employeur m’a proposé de me sponsoriser pour que je puisse venir travailler ici. J’ai donc obtenu un visa de travail type ‘Subclass 457 visa’ qui est un visa très courant qui permet à des étrangers qualifiés de venir travailler en Australie pour une période déterminée, au maximum 4 ans, en étant sponsorisé par leur employeur.
L’Australie a développé un système d’immigration « choisie » avec une liste définie de métiers qui peuvent bénéficier du visa 457. La liste change 2 fois par an pour suivre les besoins du pays dans tous les domaines.
Quand j’ai trouvé mon travail en 2007, c’était une période de boom pour la construction et l’architecture et les agences manquaient de monde pour pouvoir traiter tous les projets en cours. Il n’a donc pas été très dur pour mon employeur de prouver qu’il avait besoin de moi et j’ai obtenu mon visa relativement facilement.
« La route vers la résidence permanente est longue et parsemée d’embûches »
Australie n’ Zélande – Comme vous le rappelez sur votre blog, il a fallu trois années pour que vous obteniez votre résidence permanente. Quelles ont été les principales difficultés rencontrées, et à quoi doit s’attendre un aspirant immigrant intéressé par ce parcours, d’après l’expérience que vous en avez ?
Mélanie – Je crois que d’une manière générale la route vers la résidence permanente est longue et parsemée d’embûches. Il faut aujourd’hui avoir habité en Australie pendant au moins 2 ans pour pouvoir commencer les démarches et je pense que la première étape est d’étudier soigneusement quel type de résidence permanente est le plus approprié et a le plus de chance d’aboutir en fonction de la situation personnelle de chacun : être sponsorisé par son employeur, être dans une relation avec un(e) australien(nne) et être sponsorisé par son partenaire…
Moi j’ai été sponsorisée par l’état du Queensland à l’époque, mais cette option a aujourd’hui presque complètement disparu : les états ne sponsorisent plus des étrangers à part pour quelques postes très définis et limités et généralement situés dans des régions reculées.
« Réussir à remplir toutes les conditions requises »
L’une des difficultés est d’arriver à remplir toutes les conditions requises (niveau d’études, âge, expérience professionnelle, niveau d’anglais, tests de santé…) et de parvenir à réunir tous les papiers à la fois français et australiens qui sont demandés.
L’un des autres problèmes, c’est qu’une fois la demande déposée l’analyse du dossier peut prendre des années -comme pour moi- et il est dur de ne pas se décourager ! Je suis passée par des hauts et des bas : je me souviens avoir appelé le département de l’immigration un an et demi après avoir déposé mon dossier et m’être entendu dire par l’agent au bout de fil qu’il était dans l’incapacité de dire quand ou même si le dossier serait traité un jour ! Ça m’avait quelque peu sapé le moral !
Mais je n’ai pas baissé les bras et ça a fini par payer.
Liens et ressources
- Standard Business Sponsorship (Subclass 457)
- Pathways to Permanent Residency
- Annual Update of Skilled Occupation List
- Immigration en Australie : tout savoir sur le nouveau programme SkillSelect
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