Les grandes randonnées de Nouvelle-Zélande : un mythe pour les voyageurs amoureux de nature et de grands espaces. Jeune diplômé et amateur de trekking, Simon Richard a parcouru la Nouvelle-Zélande pendant un mois, arpentant par la même occasion certains des plus beaux chemins de randonnées du pays. Ses conseils pour la préparation d’une randonnée, et sa sélection des randonnées qui l’ont particulièrement marqué durant son voyage.
Simon Richard coédite le blog miagiste-in-australia.com, dont une partie relate son voyage en Nouvelle-Zélande (ici son compte Flickr, dont sont extraites les photos ci-dessous)
Australie n’ Zélande – Combien de temps avez-vous vous voyagé en Nouvelle-Zélande ? Comment avez-vous choisi votre itinéraire ?
Je suis parti à peu près un mois. J’ai atterri à Auckland et décollé de Christchurch, ce que je recommande bien sûr pour éviter de faire une boucle, ce qui est assez contraignant quand on sait que la Nouvelle-Zélande est composée de deux îles.
Commencer par l’île du Nord aura été pour moi un bon choix, je me suis accordé une semaine pour le nord et donc trois pour le sud. Enfin, je suis parti de mi-mars à mi-avril : attention, bien choisir le moment de son départ est tout simplement primordial en NZ ! Surtout lorsqu’on sait que certaines régions de l’île du Sud comptent parmi les plus pluvieuses au monde… (les fjords, ou le glacier country)
Australie n’ Zélande – Quelle a été votre plus belle expérience de randonnée, et pour quelles raisons ?
Je nuancerais, et je dois dire qu’il faudrait prendre en considération la période de voyage.
La plus belle randonnée aura été sans doute le Kepler Track, plus particulièrement le 2e jour. C’est absolument merveilleux par temps clair, à condition de le parcourir dans le sens des aiguilles d’une montre. Vous êtes à même les crêtes, avec vue imprenable sur les fjords d’un côté, et le lac Te Anau de l’autre.
Dans un style plus accessible je recommande l’Alex Knob Track, petite randonnée d’une journée (8 heures à vitesse lente).
La plupart des gens la font dans la journée, mais nous l’avons faite en deux temps, ascension l’après-midi, redescente le demain matin. Ce qui permet de passer une nuit au sommet en bivouac. Pour qui apporte une bouteille de vin, et un plat frais préparé à l’avance, il ne restera plus qu’à dîner une fois en haut :), sans que cela soit trop encombrant. Au sommet jsutement, vue à 360°, d’un côté l’océan, de l’autre les sommets de NZ et le Franz-Josef Glacier. Un lieu unique !
Puis bien entendu, le Tongariro, mais là on est dans l’incontournable alors inutile dans parler 🙂
Australie n’ Zélande – D’après votre expérience, quel équipement est indispensable pour une randonnée au long cours en NZ ? Quelles sont les éventuelles difficultés auxquelles il faut s’attendre ?
La liste est longue… En plus cela dépend de la période, vous aurez de très bon conseils dans les magasins spécialisés sur place.
Mais si je peux donner un conseil utile, c’est bien celui de s’équiper en France, il vous en coûtera bien moins cher. En fait le souci, c’est qu’en Australie ou même en Nouvelle-Zéalande, il n’y a pas l’équivalent d’un Décathlon, vous êtes obligé de vous équiper chez les grandes marques spécialisées. La contrepartie étant que vous aurez de la qualité et du matériel adapté : en effet, le climat de la Nouvelle-Zélande est bien plus hostile que celui de nos montagnes françaises de juin à septembre…
Un bon sac de couchage 0 a -5° confort sera suffisant, et une tente ultra light, ces deux choses feront la différence. Après tous les conseils que trouverez dans n’importe quel guide « Comment préparer sa rando ? » sont bons à prendre.
Aucune difficulté particulière, mais il faut faire très attention au climat, surtout à l’intersaison. Nous avons rencontré des températures assez froides, parfois nulles la nuit ! Encore une fois, il est impératif de s’équiper en prenant en considération le type et la difficulté de la radonnée, et de la période. Prepare for the worst and hope for the best ! Ne jamais oublier ça en montagne.
Je regrette que les Great Walks en NZ soient parfois très, voire trop accessibles, avec un coût non négligeable. Par exemple, dormir dans un refuge -une étape parfois obligatoire- revient à 55 NZD (environ 36 euros). Même si vous optez pour la solution « cheap », le bivouac, il est nécessaire de débourser de 10 à 15 NZD, avec des aberrations du type « Il est interdit au campeur de rentrer dans le refuge », la plupart du temps situé à quelques mètres. On est donc très loin de nos GR (Grandes Randonnées) françaises !
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