Après avoir retracé leurs 10 mois de voyage en NZ pour Australie n’ Zélande, Léa et Jean-Baptise, deux passionnés de grimpe, partagent leur conseils pour faire de l’escalade au « pays du long nuage blanc » : choix du matériel, difficultés relatives au climat, particularités des surfaces à grimper, un témoignage qui donne des indications très précises aux adeptes de l’escalade de tous niveaux pour bien préparer leur séjour en Nouvelle-Zélande.
Australie n’ Zélande – L’une des thématiques de voyage qui différencient votre expérience de celles d’autres voyageurs, est votre passion pour l’escalade. Pour les amateurs d’escalade, pourriez-vous indiquer quelles sont les difficultés auxquelles faire face sur place pour pratiquer cette activité, et donner quelques conseils en matières d’équipements ?
La Nouvelle-Zélande a de magnifiques endroits pour faire de l’escalade. C’est aussi l’occasion de faire une halte dans le voyage, où on s’approprie les environs, où l’on rencontre facilement d’autres personnes. Ce sont aussi des moments propices à la découverte de paysages souvent moins touristiques mais au moins aussi beau, et que peu de touristes ont eu l’occasion de voir.
L’équipement des voies d’escalade peut-être ancien ou mal adapté, voire complètement foireux, notamment dans des falaises de moyenne ou de faible importance. Aussi, les topos-guide sont parfois vagues ou inexistants. Egalement, ils sont plus chers que dans d’autres pays. Il faut également parfois demander l’autorisation des propriétaires avant de grimper.
« Escalade à dominante sportive »
L’escalade traditionnelle (sur coinceurs, friends…) est fréquente, même si, sur la plupart des sites majeurs, l’escalade est à dominante sportive, où les spits sont à demeure et donc seulement des dégaines sont nécessaires.
Le matériel d’escalade est plus cher ici, peut-être 30% de plus que les prix français. Nous avons emmené :
- une corde de 80m,
- deux baudriers,
- un jeu de 13 dégaines,
- un moyen d’assurance (gri-gri),
- nos chaussons et un sac à pof.
Pas de soucis avec ce matériel pour nous. Après, si vous voulez faire du trad, prenez vos coinceurs et autres, il y a souvent de belles fissures un peu partout qui font envie ! Il y a également quelques grandes voies et des courses alpines, mais là, ça demande plus de matériel et d’autres connaissances.
Entre grosses averses et coups de chaleur
Le rocher est souvent surprenant. Parfois de nature volcanique, parfois calcaire, il peut être parfois friable mais on trouve des voies uniques. La météo est souvent capricieuse, avec des averses, même s’il faut faire attention en été avec les coups de chaleur ainsi qu’au trou de la couche d’ozone lorsqu’il fait grand beau. Si vous voyagez comme nous en hiver dans l’île du sud, il fera souvent froid et la falaise phare de Babylon aux Milfords Sounds ne sera probablement pas grimpable à cause de la pluie.
Australie n’ Zélande – Quelle est, selon vous, l’expérience requise pour pratiquer l’escalade en Nouvelle-Zélande. Existe-t-il des propositions pour différents niveaux ?
Il y a en général pour tous les niveaux. Il est possible de trouver un guide pour des initiations à l’escalade, dans les falaises les plus populaires.
Paynes Ford (Takaka) : une falaise très accessible
La falaise la mieux adaptée pour tout types de niveaux est pour moi Paynes Ford, à Takaka. En plus d’être située dans un coin formidable, vous avez un camping au pied de la falaise, où il est facile de trouver un coéquipier, louer du matériel… avec une super ambiance. Wanaka et Castle Hill (pour le bloc) sont aussi des endroits où les niveaux sont hétérogènes (du 4 au 8).
Les falaises réservées uniquement aux spécialistes sont celles de The Cave à Christchurch (déconseillée suite aux tremblements de terre qui ont rendu les parois instables), de Babylon dans les Milfords et le nouveau site des White Falls sur le volcan Ruapehu.
Les cotations sont différentes de celles françaises. Voici un tableau qui permet une comparaison :
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