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Stéphanie Gaffric a passé quatre ans et demi en Australie : consultante en stratégie à Paris à la veille de son départ Down Under, elle a vécu durant son long séjour australien une reconversion professionnelle, passant de la sphère du business à celle de l’organisation d’évènements culturels. Une expérience professionnelle qu’elle relate dans cette série d’interviews accordée à Australie n’ Zélande, avec quelques conseils sur la recherche de jobs aux titulaires d’un Visa Vacances-Travail.

Australie n’ Zélande – Pouvez-vous vous présenter, et décrire les étapes de votre parcours professionnel qui vous ont amenée à poser un jour vos valises en Australie ?

Stéphanie Gaffric – Je ne sais pas si mon parcours professionnel est ce qui explique le mieux mon arrivée en Australie. Mais je vais essayer de regarder mon départ sous cette approche !
En 2005, j’étais consultante en stratégie, à Paris. Je travaillais dans une petite société de conseil. Une stagiaire, présente pendant 6 mois, venait d’Australie où elle était étudiante. Nous sommes devenues amies. Je me suis décidée à lui rendre visite. C’était en juin. A ce moment là, je n’avais pas la moindre intention de quitter Paris, qui était une ville dans laquelle je me sentais extrêmement bien.

La société dans laquelle je travaillais était relativement petite. L’ambiance y était fabuleuse. Mais au bout de 3 ans, je ne voyais plus trop comment mon poste allait pouvoir évoluer.

 

J’ai donc commencé à rencontrer des anciens de mon école, pour discuter d’évolution, de changement, etc… mais je savais que mon niveau plus que médiocre en anglais poserait problème, notamment pour intégrer une des big 5…

Alors, un soir, dînant avec un ancien de mon diplôme, pour avoir des informations sur sa société, j’ai plaisanté en suggérant que peut-être je resterais en Australie… que je ne rentrerais pas de vacances.

Il m’a regardée, super sérieux, me disant de ne pas dire ceci car si je le pensais, je le ferais. Il était lui-même aller en Australie une dizaine d’années auparavant. Je suis repartie en rigolant… mais dès le lendemain, je me suis mise à regarder les différents types de visas possibles pour l’Australie et l’idée a mûri dans ma tête…

Néanmoins, ma conclusion avait été que je ne pouvais pas quitter la France, qu’il allait falloir que je rentre de mes vacances… Ça c’était la raison… Mais c’est le coeur qui l’a emporté… Je suis en fait partie en vacances, en décembre 2005… et ne suis rentrée que 4 ans et demi plus tard. Je m’y suis créée une nouvelle vie professionnelle…

« Enquêtes téléphoniques, marketing, service :des emplois très variés dans le cadre de mon Working Holiday Visa en Australie »

 

Australie n’ Zélande – Vous avez vécu 4 ans et demi en Australie : quelles étaient vos activités professionnelles sur place, et quel(s) visa(s) avez-vous choisi(s) pour pouvoir y travailler pendant cette période ?

SG – Comme je l’expliquais précédemment, je n’avais pas vraiment prévu de partir et de rester en Australie… cela s’est fait sur un coup de tête. Je pense donc qu’il faut décomposer ma présence en Australie en plusieurs périodes :

  • Décembre 2005 – Janvier 2006 : mes vacances. J’étais donc en visa touristique.
  • Janvier 2006 – Janvier 2007 : Le Working Holiday Visa. Au moment de mon départ en Australie, j’avais encore 29 ans. J’étais donc encore éligible au Visa Vacances-Travail. Pour celui ou celle qui souhaite découvrir le pays et y travailler, sans avoir la prétention d’un CDI, ce visa est super. Il permet de rester un an sur le territoire et d’y travailler en toute légalité.

Cette première année, j’ai fait un peu de tout : travaillé dans les pubs, fait des enquêtes téléphoniques -super bien payée, car j’appelais la France et étais payée plus cher pour parler ma propre langue ! C’était pour une société s’appelant CSW Research, je crois !- et ai même repris du marketing dans le secteur de l’informatique (j’étais assistante marketing pour une société s’appelant TAFMO)… Tout ça, ça a été pour vivre…

« J’ai créé mon propre festival de musique en Australie »

Mais le grand truc de cette première année sur Melbourne, c’est que j’ai eu l’opportunité de découvrir le milieu d’abord événementiel puis culturel ! C’était quelque chose auquel je pensais un peu… mais que je n’avais jamais eu l’occasion d’approcher. Là, j’ai fait. J’ai commencé par être bénévole sur des festivals de films, de courts métrages, de littérature, de musique, etc… J’ai aussi travaillé sur des tournages de courts métrages… Et surtout, tout ceci m’a permis de rencontrer des personnes extras qui m’ont donné l’envie de créer mon propre festival. J’ai donc commencé à travailler sur ce projet de festival de culture française, dès juillet 2006.

  • Février 2007 – Decembre 2007 : Là, j’étais en visa touristique de nouveau. Pendant 10 mois, j’ai travaillé dans un café / bar à vins, pendant que je montais mon festival. Comme je ne bossais que 3 à 4 soirées par semaine, ça me laissait pas mal de temps pour motiver les gens, monter des dossiers, organiser tout le festival. Ça a été un travail de titan.Mais j’étais super motivée et donc, pendant 1 an et demi (à partir de juillet 2006), je ne me suis pas découragée. Ça a été l’occasion de rencontrer des personnes fabuleuses qui ont cru à mon projet et m’ont aidée.
  • Janvier 2008 – Avril 2008 : En novembre 2007, j’ai été contactée par un cabinet de recrutement qui avait vu mon CV en ligne. Ils me proposaient un poste en marketing, dans le domaine de l’informatique… super bien payé. Avec à la clé, un visa de travail, via un sponsorship.J’ai beaucoup hésité car mon festival devait se dérouler les 1 et 2 mars… mais je voulais tellement rester en Australie, que j’ai accepté. J’ai signé. J’ai négocié pour ne travailler que 3 jours par semaine, jusqu’au festival… mais ça n’a pas suffi.Le boulot ne me plaisait pas et ils ont vu que c’étaient les festivals qui me faisaient vibrer. Au bout d’un mois et demi, j’ai été remerciée… un peu à l’américaine… avec juste 10 minutes pour partir… Je suis partie et me suis réinvestie à 150% sur le festival qui avait lieu 2 semaines plus tard !Le Chic Frog Festival a donc eu lieu les 1 et 2 mars… Après ça j’ai réalisé que n’ayant plus de travail, je n’avais plus que quelques jours pour quitter le territoire. Je me suis organisée et suis partie.
  • Mai 2008 – Mai 2009 : J’ai passé 6 mois en Europe, à travailler pour une société australienne qui installe des toilettes sèches sur des festivals. Je faisais du « business development »… J’aidais en fait un peu à tout.En octobre 2009, je suis rentrée en Australie. Puis très rapidement, je me suis rendue compte que j’étais enceinte. J’ai donc arrêté toute activité le temps de me mettre en règle avec mon visa. J’ai maintenant un de facto visa. Mais je ne vis plus en Australie. J’en suis partie en mars 2010.

Expatriation en Australie : la deuxième partie de l’interview de Stéphanie Gaffric.

 

 

Article de Laurent Ozn'Z

Expert de la recherche d'emploi à l'international, passionné par l'Australie et la Nouvelle-Zélande, je suis le créateur de Australienzelande.fr et Travail-Australie.fr, deux sites consacrés aux opportunités de travail et d'immigration en Oz et NZ. Je suis l'auteur du guide "Médecin en Australie" (107 pages, 2015), guide d'orientation professionnelle pour les médecins francophone souhaitant exercer et émigrer en Australie. Si vous souhaitez témoigner sur ce site, y apporter votre contribution ou partager votre expérience, contactez-moi : http://australienzelande.fr/contact

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